Nôgô, insalubrité

Jeudi 20 Mars > 19h30

Titre original Nôgô, insalubrité Thématique : Pollution, accès à l’eau
Réalisateur : Thierry Sharf Durée : 26 min.
Produit par : Bertrand Scalabre
Nuits blanches productions
Année de production : 2012
Film français   – documentaire  www.youtube.com/watch?v=m1IqE3DDPmQ

Bamako, Mali, quartier de Baco Djicoroni, novembre 2011 : la vie quotidienne d’habitants confrontés à l’insalubrité et à un accès difficile à l’eau.

Trois portraits croisés et sensibles, entre colère, espoir et désespoir.

Thierry Scharf

Thierry-Scharf-realisateur

Bio

Réalisateur, journaliste. Né en 1964.

Il a été pendant douze ans reporter pour l’émission de radio “Là-bas si j’y suis”, produite par Daniel Mermet sur France Inter. Expérience unique de douze années de documentaires sonores en France et dans le monde mêlant engagement, poésie et humanité.

Pour la télévision il a été journaliste sur divers programmes, plaçant toujours au centre de son travail le reportage, du “Vrai journal” de Karl Zéro (Capa- Canal +) à ”Questions de génération”, une émission sur les jeunes et la politique (Eden-France 4) en passant par la chaine Planète ou encore “Histoires d’A”, une série d’émissions documentaires sur l’amour (Eden-Canal+)…

En 2010 il a réalisé un documentaire remarqué, “Port à l’Anglais”, sur la mémoire d’un quartier de banlieue parisienne.

Note du réalisateur

Ce film est né de l’envie d’une fondation d’entreprise (publique), la fondation Sadev, de faire un film sur les questions dont elle s’occupe : l’accès à l’eau et l’assainissement, en l’occurrence à Bamako.

Je n’ai jamais fait de film “institutionnel” de ma vie et je dois même avouer une très sérieuse méfiance pour ne pas dire une certaine hostilité à l’endroit de l’action humanitaire. Mais la ”commande” était là diablement tentante : j’avais carte blanche.

La fondation connaissait mon travail et venait me chercher pour continuer de l’exercer comme je l’entendais. Aucun de nous ne voulait d’un film “institutionnel”. Le sujet de l’assainissement est plutôt technique et ce n’est pas ce qui m’intéresse.

J’ai décidé de rentrer dans le sujet par l’humain, la vie quoi. Beaucoup de films ont été faits sur la question de l’eau. Et souvent des films à thèse, dénonçant la rapacité de grandes sociétés privées et les logiques libérales. La question n’est pas là au Mali. Après avoir été renationalisé, le secteur de l’eau fonctionne toujours aussi mal.

La solution je ne la connais pas. J’ai préféré m’en tenir au constat, au vécu des habitants tel qu’il m’est apparu.

J’ai eu envie pour ce film d’être au plus près de la population. Je ne voulais pas de discours. Je ne voulais pas non plus de personnage charismatique, de leader, de responsable quel qu’il soit. J’ai voulu un film modeste. Ce qui ne veut pas dire simple.

Baco Djicoroni est ce qu’on appelle un quartier “périphérique” de Bamako. La ville explose et ne cesse de déborder. Alors que Bamako connaît la sixième croissance urbaine du monde, le Mali est un des pays les plus pauvres de la planète. Impossible dès lors de fournir aux nouveaux habitants le niveau minimum d’équipement qu’ils seraient en droit d’attendre. Le résultat de cette impuissance est un accès à l’eau cher et donc injuste et un niveau d’insalubrité insupportable. Les eaux usées ne sont pas ou mal évacuées et les ordures même plus ramassées.

Vingt-six minutes pour montrer, alerter, tenter de comprendre et peut être… aider.

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